Dans ce nouveau portrait de diet, Hélène Voisin Langlet revient sur son parcours de diet, ce qui l'a conduite à la nutrition, sa vision de l'accompagnement diététique et nous explique pourquoi elle a choisi de compléter et d'enrichir sa pratique avec d'autres méthodes et outils.
1. Peux-tu nous parler de ton parcours ? Qu'est-ce qui t'a amené à la diététique ?
L’événement qui a déclenché ma reconversion a été la maladie et la mort d’une de mes très proches, il m’a fallu de l’aide pour découvrir et mobiliser mes ressources personnelles pour faire face et surtout l’accompagner au mieux sur la fin de sa vie. La sophrologie a été une révélation et au-delà de cette épreuve, cela m’a appris à vivre vraiment, j’ai gagné de la confiance et de l’estime de moi, et je suis passée d’une vie avec un petit nuage gris au-dessus de ma tête quelles que soit les situations de bonheur, à de la plénitude et de l’apaisement au quotidien. J’ai donc décidé de devenir sophrologue pour à mon tour aider les autres à vivre une vie plus agréable.
Puis 2 faits m’ont amené à vouloir aider les autres aussi avec leur rapport à l’alimentation ainsi qu’à leur corps, et donc à reprendre mes études pour devenir diététicienne, d’abord avec un BTS Diététique puis une licence professionnelle métier de la santé, nutrition et alimentation :
- Depuis mon jeune âge, mon apparence et mon poids sont des préoccupations de ma mère, je suis née dans les années 80 où le culte du corps était le seul discours relayé dans les médias, avec une mère jeune et peu réfléchie qui m’a mise au régime alors que je n’avais même pas 5 ans (avec un poids dans les courbes). Cela a été dévastateur, car violent et mené sur pratiquement toute ma vie car n’ayant connu que ça je suis restée dans ce mode de vie et de pensée. Il y a 5 ans j’ai subi une sleeve et ai entamé un travail profond avec la diététique comportementale, ainsi que l’alimentation intuitive, je pense dire que je suis sortie du « dur » mais tous les jours reste un travail pour laisser derrière moi ce que j’ai vécu la majorité de ma vie.
- Lors de ma pratique en tant que sophrologue, 9 personnes sur 10 venaient à moi ayant des problèmes avec leur alimentation, leur poids, les messages inculqués par leurs parents et par la société, et j’ai voulu me former pour les aider au mieux.
2. La sophrologie et la méditation font parties de tes accompagnements, quels avantages y vois-tu ?
Ma vision de la prise en soin des personnes que j’accompagne est globale, pour moi le bien-être et le développement personnel font partie intégrante du changement qui permet de vivre de façon épanouie dans sa vie (alimentation incluse). En ce qui concerne les problèmes avec l’alimentation, pour moi ils ne sont pas le point de départ à soigner mais plutôt le symptôme d’un mal être plus important, plus profond, et se focaliser seulement sur l’alimentation n’assure pas un travail pérenne pour la majorité des patients. C’est d’ailleurs pour ça que je vois avec un énorme plaisir plein de diéts se former à des méthodes de bien-être et de développement personnelle pour avoir des prises en charge à 360°.
3. Qu'est-ce qui te plaît le plus dans le métier de diététicienne ?
J’aime accompagner les personnes sur un bout de leur chemin de vie et leur faire découvrir une autre façon de vivre, loin des injonctions, avec une possibilité d’être vraiment eux, qu’ils s’assument et s’aiment tels qu’ils sont en se laissant les opportunités d’évoluer, non pas comme et pour les autres, mais bien dans la direction où ils trouveront leur place, leur bonheur et la santé.
4. Tu as démarré un compte instagram, quels sont tes sujets de prédilection sur les réseaux ?
Les sujets que j’aborde régulièrement sont l’acceptation corporelle, l’amour, la confiance et l’estime de soi, certains principes de l’alimentation intuitive, l’accueil des émotions, etc.. Tous les sujets qui me paraissent intéressants pour permettre aux personnes vivant avec des TCA, des maladies chroniques, une alimentation troublée, une anxiété chronique, ou des difficultés de vie passagères, d’avoir des pistes de réflexions pour retrouver une vie plus apaisée.
Être sur les réseaux est un métier à part entière qui s’apprend, d’ailleurs je me fais accompagner par une professionnelle. C’est un deuxième métier qui ne rapporte pas beaucoup d’argent et est extrêmement chronophage, mais j’ai régulièrement de doux messages de mes collègues ou d’abonnés, qui me confortent dans cette voie. Et ce qui est éminemment challengeant c’est d’afficher sa personne, son visage, son physique sur les réseaux, une de mes collègues m’a demandé il y a quelques jours si je subissais du body shaming, pour l’instant cela ne m’est pas arrivé, mais dans ma vie cela m’est arrivé un nombre de fois incalculable et maintenant que j’ai fait ce travail sur moi et que j’ai acquis une bonne confiance, estime et amour de moi, la méchanceté des gens non seulement ne me touche pas, mais me fait beaucoup de peine pour eux parce que je vois dans leur mots toutes leur détresses, leurs petitesses et leur propre souffrance…
5. Tu utilises MonSuiviDiet avec tes patients depuis quelques mois, comment l’intègres-tu à tes suivis ?
Lorsque je n’étais que sophrologue, je gérais mes dossiers patients sur un fichier excel puis dans différents dossiers ce qui rendait la gestion assez lourde et faillible. Avec mon suivi diet non seulement tout est centralisé mais en plus la communication avec les patients est plus simple, fluide et régulière. Et j’ai choisi MonSuiviDiet parmi d’autres logiciels car je suis plus en accord avec la vision de la prise en soin. Ce qui me plait c’est la personnalisation des outils (trackers), c’est exactement ce que je cherchais.
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